Nous avons noté que l’article 8 du rapport 203 prévoit une attention particulière au « développement durable ». Et nous aimerions préciser ce que cela sous-tend.
Il faut viser tout d’abord une réduction des dépenses en énergie.
Le premier élément sur lequel doit porter l’effort est certes l’isolation thermique et phonique, comme le demandent les usagers. Outre une qualité de vie préservée, cela permet de réduire considérablement la dépense et le coût énergétiques, en évitant la climatisation, et la surconsommation de chauffage.
D’autres mesures peuvent concourir aux économies d’énergie, au niveau des compteurs, des installations, des ampoules basse consommation qui doivent devenir la règle... La municipalité devrait d’ailleurs donner l’exemple en la matière.
Concernant le chauffage : le chauffage électrique très dispendieux pour l’utilisateur et devrait être soigneusement évité, et remplacé par le chauffage au gaz par exemple, ou le solaire.
Le choix des matériaux est primordial pour l’économie d’énergie, même si le coût de fabrication en est plus élevé. Des études comparatives devraient être faites, et l’expérience d’autres municipalités recherchées.
Le problème sensible est le choix des énergies alternatives.
la France a pris un retard énorme sur les pays d’Europe du Nord et l’Allemagne quant au développement des énergies alternatives. L’électricité issue du nucléaire est privilégiée par EDF sous prétexte que c’est une énergie « propre » et soi-disant peu coûteuse : on ne prend pas en compte les risques énormes qu’elle présente et que personne ne peut dire écartés à jamais, ni le coût faramineux des démantèlements, ni le problème des déchets radioactifs. La primauté du nucléaire devient une exception française. Pour notre part, bien évidemment, nous savons que nous ne pourrons diminuer que progressivement sa part. Mais il faut s’y acheminer.
D’ores et déjà, à côté du nucléaire, nous devrions développer certaines énergies alternatives, en particulier le solaire, le plus facile à mettre en œuvre au niveau d’une commune. Le chauffage de l’eau par le solaire est une possibilité intéressante, développée par certaines municipalités de nos banlieues. Le solaire peut couvrir la moitié des besoins en eau chaude. Les appareils sont encore chers, mais permettent de subventions couvrant 40% des coûts. Avec les gains sur la facture d’eau chaude, le coût est amorti en huit à dix ans.
Pour les équipements collectifs, le bois peut être aussi une source d’énergie pour le chauffage.
En conclusion :
Il nous semble que dans ces programmes de rénovation une attention particulière doive être portée à toute forme possible d’énergie alternative et qu’un expert pourrait utilement faire partie de l’équipe de suivi, ou être régulièrement consulté.
Nous pensons aussi qu’un délégué du CIC pourra être intégré au comité de campagne.